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Devenir réfugié en France, mode d’emploi

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Enregistrement, hébergement, protection et longue attente de l’asile : comment la France répond-elle aux 85 244 demandes enregistrées en 2016 ?

En théorie, le pays de la déclaration des droits de l’homme a tout prévu pour simplifier et sécuriser la demande d’asile. Dans la pratique, c’est une autre histoire…
L’arrivée solitaire


Quand l’exilé arrive dans une ville française, il se rend à la Plateforme d’accueil des demandeurs d’asile (PADA) et y déclare sa volonté d’obtenir la protection de la France. L’association qui gère ce centre doit lui donner un rendez-vous sous trois à dix jours à la préfecture, où il rencontre un agent de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) et un fonctionnaire. Dans la loi sur l’asile votée en juillet 2015, c’est aussi simple que ça. La réalité est plus compliquée. D’abord, si chaque département compte en théorie une PADA, celle de Paris et quelques autres ressemblent à des forteresses. Dans la capitale, les migrants ont passé des nuits entières sur le trottoir afin d’être seulement admis à y pénétrer le matin à l’ouverture, car seul les premiers arrivés sont reçus. Une fois à l’intérieur, le migrant obtient un ticket lui donnant un rendez-vous… mais sous plus d’un mois.
L’hébergement galère…


Alors que la loi stipule que les demandeurs d’asile sont hébergés, ce n’est pas le cas pour tous. Ceux qui ne sont ni mineurs, ni venus en famille, ni vulnérables, dormaient à coup sûr dehors avant la mise en place des Centres d’accueil et d’orientation (CAO). Ces lieux qui n’ont pas de cadrage juridique, sont gérés par des associations, répartis un peu partout en France pour suppléer les Centres d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA), en nombre insuffisant. Que le demandeur soit ou non hébergé, il doit élaborer son dossier en écrivant un récit traduit pour convaincre qu’il ne pouvait rester dans son pays, et qu’il était personnellement menacé. Ensuite il défend son histoire lors d’un entretien avec un agent de protection.
La longue attente


Il ne reste plus alors qu’à attendre en moyenne cinq mois en croisant les doigts. Le demandeur dispose alors des 6,80 euros quotidiens de son allocation de demandeur d’asile (ADA) ou de 4,20 euros s’il est hébergé. Il n’a le droit de travailler qu’au bout de neuf mois.
En 2016, 35 % des requérants ont obtenu l’asile. Un taux qui varie fortement d’une nationalité à l’autre. Les cinq nationalités qui ont le plus sollicité la protection de la France sont le Soudan (5 866 demandes et 33 % d’accord), l’Afghanistan (5 641 demandeurs et 80 % d’accord), Haïti (4 854 et 5 % d’accord), l’Albanie (4 599 et 5 % d’accord) et la Syrie (3 562 et 97 % d’accord).


500 jours, 25 migrants, 4 journaux, 1 projet
Pendant un an et demi, quatre grands médias européens, dont Le Monde, vont raconter chacun l’accueil d’une famille de migrants. Le projet s’appelle « The new arrivals ». A Derby, au nord de Londres, c’est la vie d’un agriculteur afghan et de son fils que décrira le Guardian. A Jerez de la Frontera, en Andalousie, El Pais suivra une équipe de foot composée de migrants africains. A Lüneburg, près de Hambourg, Der Spiegel va chroniquer le quotidien d’une famille de huit Syriens.
Comment vont se tisser les liens de voisinage ? Les enfants réussiront-ils à l’école ? Les parents trouveront-ils du travail ? Les compétences de ces migrants seront-elles mises à profit ? L’Europe les changera-t-elle ou changeront-ils l’Europe ?
Ce projet, financé par le European Journalism Centre, lui-même soutenu par la Fondation Bill & Melinda Gates, permettra de répondre à ces questions – et à bien d’autres.


Un total de 85 244 demandes a été enregistré en 2016, soit une hausse de 6,5 % en un an. L’OFPRA, l’Office français de protection des réfugiés et des apatrides, a accepté 19 834 d’entre elles. Les refusés, eux, ont déposé un recours auprès de la Cour nationale du droit d’asile (CNDA), qui à son tour a accepté 6 517 dossiers. Mais, dans ce cas, il a encore fallu attendre sept mois pour avoir une réponse. En définitive, la procédure moyenne dure treize mois entre l’entrée à la PADA et la réponse finale.
L’asile « sécurisé »
Pour un migrant, le premier challenge est d’arriver en France. Bon nombre des quelque 4 000 migrants morts en Méditerranée en 2016 avaient tenté cette traversée dans le but de venir déposer en Europe une demande d’asile. La France dispose d’un outil qui permet à quelques-uns d’obtenir une arrivée sécurisée sur le territoire grâce aux visas « asile ». Ce sésame reste méconnu car les consulats n’en font pas la promotion sur leur site Internet. En fait, son usage est très discrétionnaire, au point que seuls 2 745 Syriens et 1 369 Irakiens en ont obtenu un en 2016. Ces heureux bénéficiaires ont pu venir régulièrement en France avant même de lancer leur procédure.
L’asile en descendant de l’avion
Il y a plus simple encore puisque certains réfugiés se sont vus remettre leur titre de réfugié à l’aéroport, en guise de cadeau de bienvenue. Depuis 2014, 3 259 personnes ont en effet été entendues par les agents de protection de l’OFPRA dans les pays de « premier accueil » que sont la Jordanie, le Liban et la Turquie, où des Syriens sont réfugiés. Pour soulager ces voisins de la Syrie, la France a en effet pris l’engagement de recevoir sur son territoire 10 371 réfugiés à « réinstaller » : 2 217 personnes étaient arrivées fin 2016 pendant que 800 autres avaient été entendues par l’OFPRA et restaient en attente d’un visa du ministère de l’intérieur pour commencer leur nouvelle vie. De même, 3 259 réfugiés ont été relocalisés dans le cadre des accords européens, sur un engagement de 30 000 avant fin 2017. Il s’agissait cette fois de soulager les pays d’Europe qui accueillent le plus : la Grèce et l’Italie.
Protégé pour 1 ou 10 ans
Lorsque la France protège, elle accorde une carte de dix ans aux bénéficiaires de la Convention de Genève et une carte de séjour d’une année à ceux qui ne bénéficient que de la « protection subsidiaire ». Le nouveau réfugié peut ensuite faire venir sa famille.


Source: Le Monde.fr

SNCM: la France doit récupérer 220 millions d'euros d'aides

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LUXEMBOURG (AFP) -

La France a l'obligation de récupérer 220 millions d'euros d'aides, jugées illégales par Bruxelles, accordées à la SNCM, la compagnie maritime française en difficulté qui assure les liaisons entre Marseille et la Corse, a confirmé mercredi le Tribunal de l'UE.
La Commission européenne avait jugé en 2013 que ces 220 millions d'euros, versés en compensation à la SNCM pour les services fournis en période de pointe, notamment l'été, étaient contraires au droit européen, et ordonné à la France de récupérer cette somme. La France et la SNCM avaient introduit un recours en annulation.

Nouveau bras de fer entre Airbnb et la ville de Paris

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PARIS (AFP) -
Airbnb, accusé de concurrence déloyale par les hôteliers, a proposé de limiter "automatiquement" sur sa plateforme la location d'une résidence principale à 120 nuits par an à Paris, à la place d'une procédure voulue par la mairie, qui a accueilli sèchement cette annonce.
La société américaine a indiqué mardi avoir proposé en décembre à la capitale de mettre en place "des limites automatisées" pour s'assurer que certains biens proposés sur Airbnb ne soient pas louées plus de 120 nuits par an, "sauf si les hôtes ont la permission requise pour le faire".
La loi Alur, adoptée en 2014, stipule déjà qu'un particulier ne puisse pas louer sa résidence principale au-delà de cette durée. La nouveauté viendrait du blocage automatique de la location sur le site.
En outre, la loi pour une république numérique adoptée en octobre 2016, a renforcé les obligations imputables aux loueurs comme aux intermédiaires.
Le texte impose notamment aux personnes souhaitant louer leur résidence dans certaines villes comme Paris de s'enregistrer auprès de la mairie, et aux plateformes de veiller à ce que le logement proposé, s'il s'agit d'une résidence principale, ne soit pas loué plus de 120 jours par an.
Mais les décrets d'application n'ont pas encore été publiés.
- "Opération de communication" -
Pour Airbnb, sa proposition vise à "continuer à promouvoir des pratiques responsables qui s'inscrivent dans la durée" et "fait suite à l'introduction d'initiatives similaires à Londres et à Amsterdam", a expliqué le directeur général d'Airbnb France, Emmanuel Marill.
Le site a en effet annoncé en décembre avoir limité automatiquement la durée de location des logements dans ces villes à respectivement 90 et 60 jours.
Si en France les hôtes ont des autorisations pour louer davantage que 120 nuitées pour des raisons soit professionnelles (par exemple, une mutation) ou de santé, ou parce qu'ils ont un bail touristique, ils pourront dépasser cette limite "en déclarant sur l'honneur disposer des autorisations pour le faire, et donc être prêts à voir leur données transmises éventuellement à la mairie pour faciliter ses contrôles", a précisé Airbnb.
Le site présente cette initiative comme une "alternative" à l'enregistrement souhaité par la ville de Paris.
"Il n'est pas question pour nous d'abandonner la mise en place du numéro d'enregistrement", a toutefois indiqué mardi à l'AFP l'adjoint PCF au Logement de la maire PS de Paris Anne Hidalgo, Ian Brossat.
"Le décret doit être publié d'ici fin avril et nous avons l'intention de mettre en place cette mesure qui nous permettra de sortir de l'opacité dans laquelle nous sommes aujourd'hui", a-t-il souligné.
La ville multiplie les initiatives pour lutter contre la location meublée touristique illégale, qui se développe dans la capitale au détriment du secteur hôtelier et contribue à une pénurie de logements pour la location non-touristique.
La proposition, "intéressante", d'Airbnb démontre selon lui que "tout le monde s'accorde sur le fait qu'on ne peut pas laisser le système se développer sans régulation".
Roland Héguy, président de la principale organisation des hôteliers et restaurateurs, l'Umih, estime pour sa part que l'annonce du site est "une simple opération de communication" visant à "s'acheter une bonne conduite".
"Il n'y a rien de nouveau" dans la proposition d'Airbnb, a-t-il affirmé à l'AFP. "Les pouvoirs publics ne doivent pas se laisser enfumer par ces déclarations."
Même réserve pour Didier Chenet, président du syndicat patronal GNI: "Airbnb essaie de s'approprier des décisions alors qu'elles sont tout simplement des obligations formulées par la loi", a-t-il commenté auprès de l'AFP. Le gouvernement doit, selon lui, "sortir les décrets d'application (de la loi sur une République numérique) "le plus rapidement possible".

Chute technique du marché automobile français en février

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PARIS (AFP) -

Le marché automobile français s'est replié de 2,9% en février, pâtissant d'un jour ouvré de moins que le même mois de 2016, selon les statistiques publiées mercredi.
Alors que 161.886 voitures particulières neuves ont été immatriculées le mois dernier dans l'Hexagone, le groupe PSA (Peugeot, Citroën et DS) a davantage souffert (-7,4%) que son rival Renault (marque au losange et Dacia) qui a perdu 3,8%, a précisé le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA) dans un communiqué.
Sur les deux premiers mois de l'année, la tendance du marché est positive (+3,2%), mais dans ce cas, elle est aidée par un jour ouvré supplémentaire sur la période, janvier en ayant compté deux de plus que le même mois de 2016.
Le rythme de progression des immatriculations automobiles en 2017 s'avère jusqu'ici inférieur à celui de 2016, année qui s'était conclue par une croissance de 5,1% à 2,015 millions d'unités.
"On voit que le marché reste bon sur le début de l'année, mais on est sûrement sur une année assez stable", a déclaré à l'AFP le directeur de la communication du CCFA, François Roudier.
Côté constructeurs, PSA est resté en tête en France le mois dernier avec 44.349 unités, soit 27,4% du marché. Mais toutes ses marques ont perdu du terrain, que ce soit Peugeot (-7,7%), Citroën (-3,1%) ou DS qui a dévissé de 34%.
Chez Renault, la marque du même nom s'est également repliée (-6,3%), mais l'enseigne "low-cost" Dacia est dans le vert (+5,6%). Le groupe dirigé par Carlos Ghosn a immatriculé 39.980 voitures le mois dernier, ce qui représente 24,7% de part de marché.
Tant Renault que PSA viennent de publier des résultats financiers annuels solides au titre de l'exercice 2016, a remarqué M. Roudier, pour qui la tendance actuelle n'est pas "aux remises commerciales ou à la guerre aux volumes".
Sur deux mois, Renault voit ses volumes croître de 3,4% et PSA de 0,7%.
Derrière les Français, le groupe allemand Volkswagen reste de loin le premier importateur en février, avec 11,8% du marché, mais ses volumes sont en chute de 6,5%, tirés à la baisse par les marques Volkswagen (-9%) et Audi (-12,7%) même si Seat (+26,7 %) semble toucher les dividendes de son arrivée dans la populaire catégorie des 4x4 urbains.
Le groupe Toyota s'invite quant à lui à la quatrième place, fort d'un bond de ses immatriculations de 25,2% qui lui permet de régner sur 5% du marché en février, juste devant Ford (4,72% du marché, repli des volumes de 1,5%).
Ils surclassent le groupe Fiat Chrysler (4,21% du marché) qui progresse de 6% sur le mois, grâce en particulier aux autos de marque Fiat (+7,3%).
Vient ensuite le groupe General Motors, avec lequel PSA négocie pour acquérir sa filiale européenne dont la marque Opel. Les immatriculations de celle-ci se replient de 0,6% en février, représentant 4,1% du marché français.
Le groupe allemand BMW (avec Mini) reste stable en part de marché (4%), épousant la tendance générale avec un repli des immatriculations de 2,8%.

Le marché du disque est reparti à la hausse en 2016 en France grâce au streaming (producteurs)

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PARIS (AFP) -

Le marché de la musique enregistrée en France (CD, vinyles, numérique), en crise depuis le début des années 2000, est reparti à la hausse (+5,4%) en 2016 grâce à la forte croissance du streaming (+37%), a annoncé mardi le Snep, principal syndicat des producteurs.
Le streaming concentre 32% des revenus du marché, qui a atteint l'an dernier 449,6 millions d'euros (contre 426,5 en 2015). Les ventes physiques (CD, vinyles) restent majoritaires avec 59% des revenus, selon le bilan annuel des producteurs.
"L'année 2016 marque une rupture car, pour la première fois depuis 15 ans, le marché a affiché une croissance significative. Le streaming est +le+ moteur de cette croissance. C'est, je crois, la fin d'une période douloureuse et le début d'une ère plus vertueuse", a estimé le directeur général du Snep, Guillaume Leblanc.
Dans un contexte d'effondrement du disque depuis l'explosion d'internet au début des années 2000, l'industrie musicale française n'avait connu qu'une embellie ponctuelle, en 2013 (+2,4%), due au succès spectaculaire et inattendu d'artistes comme Stromae et Zaz. Ils avaient dépassé le million de ventes. Une barre que n'a pas atteint l'an dernier Renaud, dont le dernier album éponyme a fini en tête du top album 2016 avec 730.000 ventes.
La France compte désormais "3,9 millions d'abonnés" (soit 900.000 de plus en un an) à un service de streaming de type Spotify, Apple Music, Deezer ou Napster, se félicite le syndicat des producteurs qui réunit notamment les trois "majors" (Universal, Sony et Warner).
Vingt-huit miliards de titres ont été écoutés sur ces plateformes, générant plus de 143 millions d'euros de revenus. Une somme quasiment multipliée par trois en trois ans.
A lui seul, le streaming par abonnement payant représente 26% du marché global. 82% des revenus du streaming (écoute en ligne sans téléchargement) proviennent des abonnements, directement à un site ou indirectement via son abonnement téléphonique. Le reste est généré par les modèles "gratuits" financés par la publicité.
Le téléchargement confirme en revanche sa baisse (-22% par rapport en 2015).
S'agissant du marché physique, qui représente 59% des revenus, il concède encore un léger recul de -2,5% en 2016. Seul le vinyle affiche une très bonne santé: avec 1,7 million d'exemplaires vendus (72% de progression en volume), ce format revenu à la mode après avoir failli disparaître est en hausse pour "la cinquième année consécutive" et représente aujourd'hui 7,3% du marché physique.

Paris: Du basilic, de la menthe, du thym… Des jardins urbains poussent sur les toits de la RATP

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CONSOMMATION Un potager d’herbes aromatiques a multiplié par dix sa surface d’exploitation en un an pour y faire pousser environ 5.000 plantes…

Plutôt basilic, sarriette, mélisse ou menthe chocolat ? La question va bientôt se poser pour des agents de la RATP. Non pas pour choisir un nouveau menu mais pour repartir avec des paniers d’herbes aromatiques. Ces herbes poussent au-dessus de leur tête. L’idée vous paraît saugrenue ?
Des variétés introuvables sur le marché
Michel Desportes, Louise Doulliet et Théo Manesse, âgés de 23 à 27 ans, viennent de Sup Bio Tech ou d' Agro Paris Tech. Ils ont fondé une entreprise d’agriculture urbaine, Aéromate, depuis environ un an. Leur ambition de départ, c’est le local, voire « l’ultra-local ». Avant de se consacrer aux herbes aromatiques, ils ont pensé à faire pousser des tomates. Mais, « nous voulions concevoir une production locale adaptée à la demande de proximité. Avec les tomates, nous aurions été dépassés par les besoins, en termes de clientèle mais également d’espace tandis que les plantes aromatiques peuvent être vendues fraîches età un endroit proche de là où elles poussent », soutient Michel Desportes. Avec ses 37 variétés de basilic, Aéromate espère, également, faire découvrir des saveurs. « Nous faisons pousser de la salicorne, plus connue sous le nom d’herbe à huître, une plante jusqu’alors introuvable à Paris et seulement cueillie en Bretagne ou au Japon. »
Aéromate a trouvé écho auprès du pôle Immobilier agriculture urbaine du groupe RATP. Emeline Becq, chargée de mission, évoque « des objectifs forts et ambitieux. Nous contribuons à la politique de la ville de Paris mais avec des surfaces réduites. Quatre hectares de surfaces sont prévus en végétalisation dont un hectare en agriculture urbaine. Nous avons demandé aux fondateurs d’Aéromate de proposer principalement leur panier d’herbes aromatiques à nos agents. »
En un an, Aéromate a presque multiplié par dix sa surface d’exploitation. Les trois ingénieurs ont mené une première phase de test sur les toits d’un immeuble dans le 11e arrondissement de Paris. « Les restaurateurs sont demandeurs de nos produits », affirme Michel Desportes. Aéromate lance, à présent, un partenariat pour cultiver davantage de variétés sur les toits des bâtiments de la RATP. La start-up dispose d’environ 500 m2 de surface dans les 12e et 2e arrondissements de Paris.
 
Avec zéro pesticide
Les trois entrepreneurs se sont mis à l’hydroponie pour cultiver sur les toits de la capitale. Dans de petits bacs en terre, ils commencent par des micropousses de coriandre, moutarde, basilic, etc. Ensuite, ils rempotent chaque plant sur « des rails de culture ». De l’eau est projetée sur les racines à l’aide d’une pompe installée en circuit fermé.
« En 2016, nous avons fait pousser du basilic sur un mètre de large et un mètre de haut. Cela nous a juste demandé une cuve, un tuyau et de l’eau », détaille Michel Desportes.
« Nous avons effectué des contrôles sur nos plants et aucune trace de polluant n’a été détectée », précise le jeune entrepreneur. D’autres projets suivent et devraient favoriser l’entretien d’un écosystème avec l’installation d’un nichoir à faucon, d’hôtel à insectes, la pose de ruches. Aéromate collecte actuellement des fonds via un site de financement participatif.

Source: 20 minutes

Le président djiboutien Ismaël Omar Guelleh en visite officielle à Paris

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Le voyage officiel, le premier depuis dix ans, intervient alors que les équilibres régionaux sont en pleine recomposition dans la Corne de l’Afrique.

Il y a encore quinze ans, Djibouti sommeillait. Un micro-Etat désertique de 23 000 km2, indépendant depuis 1977, terrain d’entraînement de l’armée française qui constituait la meilleure assurance-vie d’un régime secoué par une décennie de rébellion (1991-2001).
Depuis, tout a changé. La piraterie aux larges des côtes de la Corne de l’Afrique, la lutte contre les groupes djihadistes, les ambitions industrielles du grand voisin éthiopien privé d’accès à la mer depuis l’indépendance de l’Erythrée, l’expansion commerciale chinoise dont les produits manufacturés remontent vers l’Europe en passant par la mer Rouge et, plus récemment, l’explosion de la guerre au Yémen, à une trentaine de kilomètres de ses côtes, ont placé Djibouti au cœur de l’échiquier international. Son président Ismaïl Omar Guelleh (IOG) débute, mardi 28 février, une visite officielle en France.
Grande bousculade

Les Etats-Unis, le Japon, l’Allemagne, l’Italie ont installé à Djibouti leurs soldats. Après les Emirats arabes unis, désormais brouillés avec Djibouti, la Chine s’est lancée dans la construction d’un complexe portuaire mais aussi d’une base militaire, sa première en Afrique. Pékin vient par ailleurs d’achever la construction d’une voie de chemin de fer entre Addis-Abeba et Djibouti. Quant à l’Arabie saoudite, elle fait office de parrain régional dans cette zone capitale pour le transit commercial – 20 % des exportations mondiales passent par le détroit du Bab Al-Mandeb – mais agitée par une multitude de crises.
Dans cette grande bousculade, la France n’a cessé de voir son influence se réduire. Et les officiels djiboutiens ne se privent pas pour dénoncer leur « sentiment d’abandon » par l’ancienne puissance coloniale. Il y a deux ans, dans un entretien à l’hebdomadaire Jeune Afrique, le président Guelleh pestait : « Tout se passe comme si la France ne nous considérait plus. » Sa visite officielle à Paris est la première depuis dix ans. Une longue absence évocatrice lorsque, auparavant, après son élection, le chef de l’Etat djiboutien réservait traditionnellement sa première visite officielle à son homologue français. Ce voyage intervient à moins de trois mois d’un changement de tête à l’Elysée et tous les spécialistes du dossier sont bien en peine d’en évaluer les retombées.

Source: Le Monde.fr

BlocusPourThéo : les dessous des blocages de lycées en Île-de-France

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Depuis une semaine, les blocages de lycées se multiplient à Paris. Derrière le slogan #BlocusPourThéo, ces actions semblent avant tout le fait de groupes autonomes recherchant l'affrontement avec la police.

Une quinzaine de lycées d’Île-de-France, essentiellement à Paris, ont été bloqués, mardi 28 février, en marge de la nouvelle journée de mobilisation des lycéens contre les violences policières. Une journée émaillée de violences : un jeune de 16 ans a ainsi été arrêté après avoir blessé avec un projectile la proviseure du lycée Jules Ferry dans le 9e arrondissement. En tout, vingt-deux personnes ont été interpellées à Paris et en banlieue, notamment pour jets de projectiles et dégradations, selon des sources policières.
Qui a appelé à manifester ? Pas les principaux syndicats lycéens, pas cette fois en tout cas. Les organisations lycéennes et étudiantes (Fidl, Unef, UNL, Fage, La Fabrique) avaient participé aux côtés des associations antiracistes (SOS Racisme, Cran, Ligue des droits de l'Homme, Mrap, Egam...) et des syndicats (CFDT, CGT, FSU) à la grande mobilisation du 18 février organisées dans plusieurs villes de France pour soutenir Théo, ce jeune homme noir victime d'un viol présumé lors de son interpellation le 2 février à Aulnay-sous-Bois. "On a appelé à manifester le 18 février car c’était un rassemblement pacifique. Les méthodes employées jeudi [23 février] et ce mardi ne sont pas celles que nous utilisons", a expliqué Benoît Deverly, secrétaire général de la Fidl à France 24, en condamnant fermement les violences.
Des poubelles ont été incendiées, mardi, devant plusieurs établissements parisiens et, dans le sud-est de Paris. De petits groupes ont, sur leur passage, dégradé une voiture et dérobé des livraisons de supermarché. Jeudi 23 février, un rassemblement des lycéens contre les violences policières et en "vengeance pour Théo" avait donné lieu à des heurts avec les forces de l'ordre à Paris, résultant sur 28 interpellations.
"Pas de revendication claire"
Si aucun appel officiel à manifester n’a été lancé, c’est que ce sont les "les mouvements autonomes" qui ont impulsé les manifestations et les blocages de lycées de ces derniers jours. Comme jeudi 23 février, l’appel à manifester de mardi a été relayé par le compte Twitter du "Mili", le Mouvement Inter Luttes Indépendant, un collectif lycéen d'extrême gauche aux méthodes musclées, qui était notamment monté au créneau contre la Loi travail. Opérations coup de poing, visages masqués… les méthodes radicales des "Milis" n’ont pas grand-chose à voir avec celles des syndicats lycéens. Leurs finalités non plus. "À la Fidl, quand on appelle à manifester, on dit ce que l’on veut. Pour lutter contre les violences policières. Par exemple, on demande la création d'un ticket de contrôle, afin de lutter contre le contrôle au faciès. Or pour les manifs et les blocus de ces derniers jours, il n’y a même pas de revendication claire", relève Benoît Deverly.
Même sentiment chez Philippe Tournier, secrétaire général du Snpden-Unsa, premier syndicat des chefs d’établissements : "Le lycée Victor Duruy, dans le 7e arrondissement, où je suis proviseur a été bloqué vendredi [24 février]. Il n’y avait pas de slogan, c’est parce que je suis l’actualité que je savais que le blocage avait pour but de soutenir Théo. Sinon, rien ne permettait de le savoir", a-t-il déclaré à France 24.
Sur un appel au blocus des lycées "contre les violences d’État" relayé par "la Mili" il y a quelques jours, on peut lire pêle-mêle un appel à la justice "pour Zyed, Bouna, Adama, Théo et tant d’autres victimes de la police", une critique des "conditions d’études de plus en plus mauvaises" et le regret de voir le débat de la campagne présidentielle monopolisé par le thème de "la sécurité". Le texte est accompagné de deux photos : celle d’un jeune masqué faisant le signe des cornes avec ses doigts et une autre montrant un individu tout en noir tirant deux poubelles.
"Il suffit de 20 personnes pour bloquer 2 000 lycéens"
"Les gens ont l’image d’un mouvement romantique avec des 'sit-in' et des AG comme à l’époque de la mobilisation contre le CPE, il y a dix ans. Mais ce n’est plus du tout le cas : ce sont des jeunes cagoulés qui débarquent, il n’y a plus de vote, d’ailleurs les personnes blessées sont celles qui cherchaient à dialoguer", déplore le secrétaire général du Snpden-Unsa. "Il suffit de 20 personnes pour bloquer 2 000 lycéens", relève aussi le proviseur. Au-delà du principe, le secrétaire général de la Fidl estime qu’avoir recours au blocage des lycées au tout début d’un mouvement n’est pas très stratégique : "Cela doit être un dernier recours car c’est s’ôter d’un moyen de pression pour la suite", estime-t-il.
Pour lui, c’est à l’image de la méthode des "mouvements autonomes", qui s’appuie plus sur les réseaux sociaux que sur un travail de terrain et de "conscientisation" des lycéens. D’où la relativement faible mobilisation malgré les images spectaculaires de blocus des lycées ? La manifestation du 23 février, place de la Nation à Paris, a rassemblé, selon la police, entre 800 et 1 000 personnes. "La mobilisation est surtout parisienne", pointe Benoît Deverly. "Le peu de mobilisation en banlieue, alors que les violences policières touchent avant tout des jeunes de banlieue, montre que ce n’est pas très sérieux", estime-t-il.
Pour Théo et contre les violences policières, la Fidl réfléchit à une autre manière de mobiliser les lycéens mais rien de précis n’a encore été arrêté. Sur les réseaux sociaux, "la Mili" fait, de son côté, déjà circuler un appel à la mobilisation le jeudi 2 mars. Comme les 23 et les 28 février, le mot clé est #BlocusPourThéo… loin de l’appel au calme lancé par Théo lui-même depuis son lit d'hôpital le 7 février.
 
Avec (AFP)

L'archevêque de Paris hospitalisé pour une "infection virale"

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Le diocèse de Paris a annoncé lundi l'hospitalisation du cardinal André Vingt-Trois, qui ne pourra assurer ses engagements dans les prochains jours.


À quelques jours du début du carême chrétien, le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, a été hospitalisé pour une « infection virale » qui l'empêchera d'assurer ses engagements « dans les jours à venir », a annoncé le diocèse lundi sur son site internet. Selon le communiqué de l'évêché, le cardinal sera absent au moins jusqu'à samedi. À la tête de l'Église catholique dans la capitale depuis 2005, le cardinal vingt-Trois, l'une des plus hautes autorités catholiques en France, a été admis à l'hôpital samedi, indique l'archevêché sans autre précision. Il atteindra en novembre prochain l'âge limite de 75 ans et doit, à l'approche de cette échéance, présenter sa démission au pape François, comme l'impose le droit canonique.

Source: Le Point

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