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Voile islamique: Une entreprise peut interdire le port de signes religieux, affirme la justice européenne

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UNION EUROPEENNE La question du port du foulard islamique reste complexe dans l’UE…

La Cour de justice européenne (CJUE) a tranché ce mardi. Une entreprise peut interdire dans son règlement intérieur le port visible de signes religieux, politiques et philosophiques afin de conserver sa neutralité, sous certaines conditions, estime la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) dans une décision rendue.

La Cour de justice, basée à Luxembourg, a rendu son avis dans deux cas, en Belgique et en France, de femmes musulmanes estimant avoir été discriminées au travail en raison de leur port du foulard islamique.
Un avis purement « juridique »
La question du port du foulard islamique reste complexe dans l’UE, où les opinions et les pratiques sont très variées, un constat fait par les deux avocates générales dans ces dossiers qui sont parvenues à des conclusions qui peuvent paraître en contradiction. L’une évoque clairement une discrimination illicite tandis que l’autre laisse la porte ouverte à la justification d’une restriction liée à une « politique de neutralité » mise en place par l’entreprise. Le rôle de ces deux magistrates est de présenter un « avis juridique » qui ne lie absolument pas les juges quant à leur décision finale.
Deux cas, une Française et une Belge
Dans le cas belge, une jeune femme de confession musulmane, Samira Achbita, ne portait pas le foulard au moment de son embauche comme réceptionniste en 2003 par le groupe G4S, qui fournit des services de surveillance et de sécurité. Cependant, trois ans plus tard, Samira Achbita fait part à son employeur de sa décision de porter le foulard, malgré la politique de neutralité affichée d’abord oralement, puis par écrit, par l’entreprise qui interdit le port de signes politiques, philosophiques ou religieux.
La seconde affaire, en France, est relative au licenciement d’une femme musulmane, employée comme ingénieure d’étude par la société française Micropole, qui portait le foulard au moment de son embauche en 2008. Mais lors d’un rendez-vous avec un client, ce dernier s’était plaint et avait exigé qu’il n’y ait « pas de voile la prochaine fois ». Micropole avait transmis cette requête à son employée qui a refusé. Elle a été licenciée en juin 2009.

Source: 20 minutes

Qualité de vie: les villes d'Europe ont la cote

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PARIS (AFP) -
Des villes européennes, Vienne en tête, se partagent la majorité des premières places du classement des métropoles en fonction de leur qualité de vie réalisé par le cabinet Mercer et diffusé mardi.

La capitale autrichienne figure tout en haut de cette liste, qui comprend au total 231 villes, pour la huitième année consécutive. Viennent ensuite Zurich, Auckland et Munich, puis Vancouver, Dusseldorf, Francfort, Genève, Copenhague et Bâle.

"Les villes européennes, malgré l'accentuation de la volatilité politique et financière actuelle, continuent d'offrir une qualité de vie parmi les plus enviables de la planète", souligne l'étude. "Elles conservent ainsi leur rang de destinations attractives, tant pour l'expansion des activités commerciales que pour l'envoi d'expatriés en mission."

Paris perd une place en raison de l'intégration d'une nouvelle ville dans l'étude et se place désormais au 38e rang, tout juste devant Lyon.

En queue du classement figure Bagdad.

Pour établir sa hiérarchie, Mercer prend en compte 39 critères allant de la criminalité à la gestion des déchets en passant par les transports en commun ou le climat.

Selon un classement des infrastructures évaluant l'approvisionnement en électricité et en eau potable, les services de téléphonie et internet, les transports en commun, la fluidité du trafic et l'offre de vols internationaux des aéroports locaux, Singapour se hisse au premier rang. La ville asiatique est suivie de Francfort et Munich, deuxième ex-aequo, puis de Copenhague et Dusseldorf.

"Les villes qui sont bien classées dans la liste des infrastructures urbaines combinent d'excellentes installations aéroportuaires locales et internationales, des réseaux de transport locaux assurant une couverture variée et étendue, et des solutions innovantes telles les technologies intelligentes et les énergies alternatives", souligne Slagin Parakatil, responsable de la recherche sur la qualité de vie chez Mercer.

L'étude du cabinet, conduite chaque année, est régulièrement utilisée pour calculer la rémunération des expatriés ou collaborateurs partant en mission à l'international.

Belgique: selon le ministre de l'Intérieur la menace terroriste "évolue"

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BRUXELLES (AFP) -
Près d'un an après les attentats de Bruxelles, la Belgique reste sous la menace d'attentats terroristes mais la nature du danger a évolué, le groupe Etat islamique (EI) étant à présent une "source d'inspiration" plus qu'un commanditaire, affirme le ministre belge de l'Intérieur, Jan Jambon.

qu'au moment des attentats qui ont fait 32 morts et des centaines de blessés le 22 mars 2016 à l'aéroport et dans le métro de Bruxelles, a assuré le ministre dans un entretien à l'AFP, alors que se préparent les commémorations des attaques commises par la cellule jihadiste qui avait frappé Paris quatre mois plus tôt.

"Mais nous restons au niveau 3 de menace", sur une échelle de 4, "ce qui veut dire que nous restons vigilants à ce qu'il se passe sur notre territoire et dans le monde, parce que le terrorisme ne connaît pas de frontière", tempère le "premier flic" de Belgique.

"La menace évolue" et a déjà traversé "trois phases", explique M. Jambon, l'une des figures du parti nationaliste flamand N-VA (droite).

"La première phase, ce sont des attentats très ciblés: Charlie Hebdo, l'Hyper Casher à Paris, le Musée juif de Bruxelles. La deuxième, ce sont quand des combattants de l'EI commettent des attentats ici avec pour objectif de faire le plus de victimes possible", analyse-t-il.

Mais comme les départs vers la Syrie et l'Irak se sont taris --aucun depuis la Belgique en 2016, alors que le pays était l'un des champions de l'envoi de combattants sur zone-- et que les retours sont plus difficiles, "l'EI ne commande plus" directement des actions terroristes, poursuit le ministre.

- Crainte des retours -

Aujourd'hui, l'EI "inspire les gens pour qu'ils contribuent au jihad. C'est Nice, Berlin, Jérusalem, c'est le type avec la machette qui a attaqué deux femmes policières à Charleroi (sud de la Belgique)", énumère M. Jambon, évoquant une troisième phase.

Selon le ministre de l'Intérieur, les services de renseignement de nombreux pays craignent à présent une nouvelle phase avec le retour éventuel de jihadistes en Europe.

Tandis que l'EI recule dans ses fiefs syriens et irakiens, "la grande question est: +Vont-ils leur demander de combattre jusqu'au dernier+" ou au contraire leur "+dire de rentrer dans leur pays pour faire le plus de dégâts possible?+", s'interroge-t-il.

"On a vu les premiers retours, même si ce sont plutôt les femmes avec enfants. Je ne dis pas que c'est sans danger, parce que les femmes peuvent aussi être des combattantes. Mais nous n'avons pas encore de signe d'un grand exode", observe le ministre, "mais je peux vous jurer que chaque service de renseignement, de chaque pays, travaille là dessus".

Une autre source d'inquiétude est l'évolution du salafisme et du wahhabisme saoudien, une des versions les plus rigoristes de l'islam.

"Il y avait auparavant une distinction claire entre le salafisme politique, le salafisme religieux (ou piétiste, ndlr) et le salafisme violent. Maintenant, cette distinction est beaucoup plus vague et c'est une évolution qui est dangereuse", s'inquiète M. Jambon.

- Champ libre aux salafistes -

Mais il prend soin de faire une distinction entre les "actions de l'Arabie Saoudite", qui a rejeté via son ambassade à Bruxelles les accusations de soutenir le terrorisme en Belgique --"et là, je pense que l'ambassade a raison", dit M. Jambon-- et celles "d'individus de nationalité saoudienne", qui "personnellement font des choses".

En Belgique, "il y a des garages qui se transforment en mosquées" et "cela se joue aussi beaucoup par internet", selon lui: "C'est à notre société de faire des contre-propositions, parce qu'on a laissé trop longtemps le champ libre aux salafistes et à l'EI pour séduire les jeunes avec leurs messages simplistes".

Pour "combattre le terrorisme, on doit commencer par s'attaquer à la petite criminalité", plaide-t-il.

"Les jeunes qui sont dans la petite criminalité, entrent à un moment en contact avec une forme plus grave de criminalité. Ils passent par la case prison, et après ? Ils sont de la 3e, 4e génération issue de l'immigration, ils n'ont pas de diplôme et ont déjà un casier judiciaire. Quel est leur futur ?", déplore Jan Jambon.

Le TGV continue sa course vers l'ouest, la SNCF réorganise son offre

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L'ouverture de deux nouvelles lignes à grande vitesse vers l'ouest le 2 juillet ne provoquera qu'une hausse limitée des tarifs pour ces destinations, promet la SNCF, qui lance ses ventes estivales mercredi et en profite pour réorganiser son offre.
"On a réussi à limiter l'augmentation moyenne du prix à 10 euros entre Paris et Bordeaux et à 6 euros entre Paris et Rennes", a indiqué à l'AFP la directrice générale de Voyages SNCF, Rachel Picard, soulignant que "l'évolution des prix sera toujours inférieure au gain de temps".
Les lignes TGV iront à partir de cet été jusqu'à Rennes, reliée à Paris en 1H25 de trajet au lieu de 2H04, et Bordeaux, mise à 2H04 de la capitale au lieu de 3H14.
Les horaires de la moitié des trains de l'axe Atlantique seront modifiés, "pour que les gens puissent le matin aller attraper un TER plus un TGV, et à l'inverse le soir un TGV puis un TER pour rentrer chez eux", précise la directrice de Voyages SNCF.
La SNCF vise "4 millions de voyageurs supplémentaires" en 2019, a détaillé Rachel Picard: 2,4 millions sur l'axe Paris-Bordeaux, 1,6 million sur Paris-Rennes.
Pour remplir ses trains, la compagnie compte d'une part proposer des tarifs plus attractifs, en multipliant ses "petits prix", répondant ainsi notamment à la concurrence du covoiturage et des cars Macron, très prisés notamment des jeunes, et d'autre part ravir des passagers à l'avion, en particulier la clientèle professionnelle.
"Au global, sur l'ensemble de l'offre, le nombre de petits prix va vraiment augmenter", affirme Rachel Picard.
Ainsi, Ouigo, l'offre de TGV à bas coût, "devient une offre nationale à compter du 2 juillet, ça n'est plus une petite expérimentation".
Ces trains, lancés en 2013 entre Marne-la-Vallée et Lyon, vont gagner de nouveaux territoires en 2017, avec deux allers-retours quotidiens vers Bordeaux. De l'autre côté de l'Hexagone, Strasbourg sera également desservi.
- "Prix de référence" -
Pour "clarifier l'offre", la marque iDTGV disparait, et les expérimentations qui étaient menées grâce à elle seront progressivement déployées dans les TGV - contrôle des billets à quai, prêts de chargeurs de téléphone, choix de la place et de l'ambiance lors de l'achat...
"Du côté des voyageurs, ça ne change rien, ce sont les mêmes trains, les mêmes horaires (et) (...) le même volume de petits prix", souligne Rachel Picard.
Les anciens petits prix offerts via iDTGV seront remplacés par des places Prem's, dont le nombre sera doublé, avec des prix d'appel fixés à 20 ou 25 euros. Et un "prix de référence" est créé, inférieur à 50 euros, pour garantir l'accès à ces tarifs chaque jour, même au dernier moment, mais seulement sur certains trains.
Quant à la clientèle TGV, et notamment les pros, la SNCF veut les chouchouter. "On va aller chercher la clientèle aérienne, surtout sur Bordeaux ou Toulouse", annonce encore Rachel Picard, qui veut même aller en ravir 100% entre Paris et Bordeaux.
La SNCF leur promet un service "aux petits oignons", avec wifi à bord, files d'embarquement dédiées, ou encore salons grand voyageur rénovés.
"On est en train de travailler avec l'ensemble de nos chefs de bord sur des attitudes de service, sur la prise en compte des voyageurs, avoir une relation avec plus de tranquillité, de sérénité, vis-à-vis des voyageurs, et moins de contrôles", détaille encore Rachel Picard.
Sur l'axe Paris-Bordeaux, 55 nouvelles rames seront mises en circulation d'ici 2020, pour un investissement total de 1,5 milliard d'euros. La SNCF en a initialement commandé 40, avant d'en ajouter 15 dans le cadre du sauvetage de l'usine Alstom de Belfort.
Avec les nouvelles LGV, il y aura 33,5 allers-retours quotidiens entre l'Ile-de-France et Bordeaux - dont 18,5 directs - et 29,5 vers Rennes - dont 12,5 directs.
L'exploitation de la ligne Océane (Paris-Bordeaux) devrait se traduire dans les comptes 2017 de SNCF Mobilités par une perte de 90 millions d'euros.

Source:leparisien.fr

Istanbul: 5 morts dans un crash d'hélicoptère

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Au moins cinq personnes sont mortes lorsqu'un hélicoptère s'est écrasé aujourd'hui à Istanbul avec sept passagers à bord, dont quatre Russes, ont rapporté les médias turcs, ajoutant que l'accident était vraisemblablement dû à une mauvaise visibilité.
Quatre Russes et un dirigeant du conglomérat Eczacibasi se trouvaient à bord de l'hélicoptère, a indiqué son président, Bülent Eczacibasi. "Il y avait l'un de nos dirigeants (...) et des invités russes, quatre", en plus des deux pilotes, a-t-il dit.
Le sort des deux autres personnes n'était pas connu dans l'immédiat. Des équipes de secours procédaient à des recherches dans le secteur, selon les images diffusées par les chaînes d'information. L'incident s'est produit à Büyükçekmece, dans l'ouest d'Istanbul.
Si les causes de la chute de l'appareil n'ont pas encore été officiellement déterminées, des témoins cités par les médias turcs affirment que l'hélicoptère a heurté une ancienne tour de télévision, et s'est disloqué sous l'impact avant de tomber. La ville d'Istanbul a été enveloppée dans une épaisse couche de brouillard au cours des derniers jours et la visibilité dans cette zone était fortement réduite.

Source: LE FIGARO.fr

Turquie et Pays-Bas: escalade dans la crise

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L'escalade continue dans la crise entre La Haye et Ankara: le président Erdogan promet aux Pays-Bas de leur faire "payer le prix" de leur refus de la venue de ministres turcs à des meetings, et La Haye réplique avec fermeté.
Lors de deux allocutions au vitriol, Recep Tayyip Erdogan a dénoncé dimanche un comportement rappelant selon lui "le nazisme et le fascisme".
Il réagissait à l'expulsion la veille par les Pays-Bas de la ministre turque de la Famille Fatma Betül Sayan Kaya et à leur refus d'autoriser une visite du chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu.
Alors que le Premier ministre néerlandais Mark Rutte avait d'abord souhaité "une désescalade", M. Erdogan lui a opposé une fin de non-recevoir.
"Vous n'avez pas encore payé le prix pour parler d'une réparation de vos relations avec la Turquie", a tonné M. Erdogan devant des milliers de partisans à Kocaeli, dans le nord-ouest du pays.
"Vous devez encore rendre des comptes pour votre effronterie", a-t-il lancé, qualifiant les Pays-Bas de "république bananière".
M. Erdogan a critiqué la force selon lui excessive employée par les policiers pour disperser un millier de manifestants mobilisés dans la nuit de samedi à dimanche près du consulat de Rotterdam pour défendre la venue des ministres turcs.
"Si vous lâchez des chevaux, des chiens sur mes concitoyens, alors vous devez rendre des comptes", a prévenu M. Erdogan, faisant référence aux brigades canines utilisées par la police néerlandaise, en plus des canons à eau et des policiers à cheval.
Face à ces multiples déclarations, le Premier ministre néerlandais a lui aussi durci le ton. "Il est hors de question que des excuses soient faites, ce sont eux qui devraient faire des excuses pour ce qu'ils ont fait hier", a déclaré M. Rutte dimanche après-midi à l'AFP. "C'est une requête folle et totalement impossible", a-t-il ajouté.
La participation de ministres turcs à des meetings visant à promouvoir auprès de la diaspora turque le vote "oui" lors du référendum du 16 avril sur le renforcement des pouvoirs de M. Erdogan a donné lieu ces dernières semaines à des passes d'armes entre Ankara et plusieurs capitales européennes.
Aux Pays-Bas, cette affaire intervient avant les élections législatives prévues mercredi, où le parti du député anti-islam Geert Wilders est donné en deuxième place par les derniers sondages.
Erdogan remercie la France

Si plusieurs meetings ont été annulés, aucun pays européen n'avait pris jusqu'alors la décision d'interdire la venue de ministres turcs.
Dimanche, le Premier ministre danois Lars Løkke Rasmussen a "proposé" à son homologue turc Binali Yildirim de reporter une visite au Danemark prévue fin mars en raison de "l'escalade" entre Ankara et les Pays-Bas.
En Allemagne, le ministre de l'Intérieur Thomas de Maizière s'est dit opposé à la venue de ministres turcs pour des meetings. "Une campagne (électorale) turque n'a rien à faire ici, en Allemagne", a-t-il déclaré dans une interview télévisée.
Le ministre ne s'est pas prononcé pour une interdiction pure et simple de ces rassemblements. "Mais il y a des limites, des limites bien définies, dans le code pénal, par exemple", a-t-il dit. "Celui qui insulte et fustige l'Allemagne ou son ordre constitutionnel en toute mauvaise foi enfreint la loi. Et là se trouve la limite".
Le ministre des Finances Wolfgang Schäuble a pour sa part souhaité que la Turquie "revienne à la raison", dans une interview à la chaîne ZDF.
Dimanche matin, des manifestants turcs ont brièvement remplacé le drapeau néerlandais par un drapeau turc au consulat des Pays-Bas à Istanbul, bouclé la veille par Ankara.
Indésirable aux Pays-Bas, le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu a en revanche pu participer dimanche à un meeting dans l'est de la France, à Metz. Dans son allocution, il s'en est pris aux Pays-Bas, une nouvelle fois qualifiés de "capitale du fascisme".
M. Erdogan a remercié les autorités françaises pour avoir autorisé cette visite. "La France n'est pas tombée dans ce piège", a-t-il dit.
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault a appelé dimanche à "l'apaisement", tout en invitant "les autorités turques à éviter les excès et les provocations".
Mais l'affaire s'est invitée dans la campagne présidentielle française, à six semaines du premier tour. Les candidats de droite François Fillon et d'extrême droite Marine Le Pen ont estimé que la France n'aurait pas dû autoriser ce meeting.
M. Cavusoglu devait également participer dimanche à un rassemblement à Zurich, mais la rencontre a été annulée à la suite du refus de l'hôtel où elle devait se tenir, selon la Radio-télévision suisse (RTS).
En Autriche, une commune a interdit vendredi la tenue d'un meeting électoral turc, en raison de "risques de trouble à l'ordre public".

Source: Le Point

Vu du Royaume-Uni. Le vote Le Pen incarne les nouvelles fractures françaises

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D’un côté, la France des grandes villes dynamiques. De l’autre, celle des usines qui ferment et des laissés-pour-compte de la mondialisation… The Economist se penche sur les raisons du malaise d’une partie de l’Hexagone qui s’apprête à voter pour le Front national le 23 avril.
Il y a de grandes chances pour que Marine Le Pen arrive en tête du premier tour de l’élection présidentielle – ce qui serait sans précédent. Pour les autres candidats, le scrutin est devenu une course à l’échalote pour savoir qui l’affrontera le 7 mai au deuxième tour, et la campagne s’est muée en un test de capacité à formuler une réponse à cette résurgence nationaliste.

Mme Le Pen aura du mal à l’emporter au deuxième tour. Pour l’heure, aucun sondage ne lui donne la victoire. L’un la plaçait il y a quelque temps derrière Macron, à 42 % contre 58 % ; face à Fillon, elle améliorerait légèrement son score. Mais les marges de manœuvre laissent peu de place à l’optimisme satisfait. Elle mène sa campagne tambour battant, avec un parti bien organisé. M. Macron a beau jouer les candidats rebelles, il garde l’image d’un personnage sorti du moule de l’establishment – et n’est d’ailleurs pas sans rappeler ceux qui, lors du référendum sur le Brexit et l’élection présidentielle américaine, ne s’en sont pas aussi bien tirés que ne l’attendaient les élites. Beaucoup d’électeurs sont encore indécis et bien plus pourraient encore basculer. Plus des deux cinquièmes de ceux qui ont fait leur choix admettent qu’ils pourraient encore changer d’avis.
L’élection de Mme Le Pen ne porterait pas uniquement au pouvoir une dirigeante qui a comparé les prières de rue des musulmans à l’occupation de la France par les nazis. Elle déclencherait une crise gouvernementale : même si elle est présidente, son parti, le FN, n’a pratiquement aucune chance de dégager une majorité aux législatives de juin. Et elle menacerait l’avenir de l’Europe. Mme Le Pen a en effet promis d’abandonner l’euro pour revenir à un nouveau franc, et d’organiser un référendum sur une sortie de l’UE dans les six premiers mois de son mandat – mais elle aurait alors besoin de l’aval du Parlement. L’UE se remettra de la perte du Royaume-Uni, mais perdre la France mettrait un terme au projet qui, depuis soixante ans, sous-tend l’ordre européen.

Source: Courrier international

Le Royaume-Uni aura-t-il sa place dans le programme Erasmus après le Brexit ?

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Parmi tout ce qui est né de l’Union européenne, le programme d’échange universitaire Erasmus fait l’unanimité. Mais le vote des Britanniques en faveur du Brexit risque de remettre en question la participation du Royaume-Uni.

Les Britanniques ont gâché la fête. Alors que le programme d’échange universitaire Erasmus célèbre cette année ses 30 ans, l’événement est terni par l’incertitude qui pèse sur le futur du Royaume-Uni au sein de l'Union européenne. Le choix qu’ont fait les Britanniques, le 23 juin 2016, de quitter l’UE pourrait aussi les exclure du programme Erasmus, même si rien n’a encore été décidé.

Baptisé du nom d’Erasme, célèbre philosophe néerlandais de la Renaissance, Erasmus a été lancé en 1987 par onze pays membres de l’UE, dont le Royaume-Uni. Depuis, le programme a permis à plus de 4 millions d’étudiants d’étudier dans un autre pays européen que le leur en leur accordant des bourses et leur évitant de payer les frais de scolarité. Devenu Erasmus+ en 2014, il a été étendu aux apprentis et aux bénévoles, mais aussi aux salariés et à leur enfants ainsi qu’aux demandeurs d’emploi. Le nombre de pays membres d’Erasmus a triplé depuis sa création. Aujourd’hui, le programme compte 33 membres, dont des pays non-membres de l’UE, comme la Norvège et l’Islande, et comprend 160 autres pays partenaires.

Popularisé en France notamment grâce au film de Cédric Klapisch "L’Auberge espagnole", sorti en 2002, le programme Erasmus survivra bien entendu au Brexit. Mais les étudiants britanniques, eux, risquent de perdre au change. Une ironie cruelle vu que la grande majorité des jeunes Britanniques a voté pour le maintien du pays dans l’UE. Et ils ne seront pas les seuls à être pénalisés : le Royaume-Uni est l’un des pays clé d’Erasmus. En 2015, c’était la troisième destination la plus demandée par les participants, et la destination privilégiée des étudiants français, sans aucun doute désireux de pratiquer leur anglais.

Pas de changement pour les deux prochaines années

Tant que le Royaume-Uni reste membre de l’UE, le statu quo prévaut. Au cours des années scolaires 2017-2018 et 2018-2019, les échanges Erasmus ne seront donc pas affectés.

Pour Marianne de Brunhoff, chargée des relations européennes et internationales et de la coopération au sein du ministère français de l’Éducation, l’idée d’une sortie du Royaume-Uni d’Erasmus ne doit néanmoins pas être exclue. Mais elle assure à France 24 que les étudiants français auront toujours la possibilité de se tourner vers "d’autres pays anglophones ou bien dispensant de nombreux cours en anglais, comme les pays nordiques ou les Pays-Bas". Selon elle, il est encore trop tôt pour constater des changements dans les choix de destinations des étudiants qui seraient liés au Brexit.

Mais, le Royaume-Uni pourrait-il aussi choisir de rester dans le programme Erasmus ?

Après tout, plusieurs pays non-membres de l’UE y participent pleinement. Pour cela, ils doivent prendre part au financement du programme et accepter le principe fondateur de l’UE de la libre circulation des personnes. Mais au vu du scénario de "hard Brexit" annoncé par la Première ministre Theresa May et du renforcement des contrôles de l’immigration qu’elle a promis d’appliquer, un tel scénario semble bien peu probable.

Interrogée par France 24, Ruth Sinclair-Jones, directrice de l’agence britannique d’Erasmus+, assure que "la priorité numéro un devrait être de s’assurer que le Royaume-Uni puisse rester un membre à part entière d’Erasmus+ parce que cela bénéficie à tout le monde, pas seulement au Royaume-Uni". Dans le cas où cette option ne serait retenue, Ruth Sinclair-Jones réclame la mise en place d’un système alternatif, "pour que les prochaines générations de jeunes Britanniques ne soient pas privés des bénéfices de la rencontre avec d’autres étudiants européens".

L’exemple suisse

La Suisse, qui n’a pourtant jamais fait partie de l’UE, a été membre d’Erasmus. Mais en 2014, le résultat d’un référendum sur le renforcement des contrôles d’immigration a forcé le pays à quitter le programme. La législation suisse ne garantissait plus la libre circulation des personnes. Pour pallier ce manque, Berne a lancé le Swiss-European Mobility Programme (SEMP). Mais, sans financement de Bruxelles, la Suisse doit elle-même financer ce programme à hauteur de 22,9 millions d’euros.

Deux options s’offre donc désormais à Londres. Soit rester dans le programme Erasmus et en accepter les contraintes ainsi que le coût financier. Soit en sortir, et financer entièrement une solution alternative.

La directrice de l’agence britannique d’Erasmus+ assure à France 24 qu’Erasmus bénéficie outre-Manche d’une grande sympathie. "Ce qui est encourageant, c’est que les autres pays membres sont également très désireux de voir le Royaume-Uni rester dans le programme Erasmus", précise-t-elle. Il existerait donc une volonté commune de maintenir Londres dans Erasmus. Reste à savoir si Downing Street, qui s’oriente vers un Brexit "dur", acceptera de maintenir le principe de la libre circulation des personnes. Mais aussi si Bruxelles acceptera de faire une exception pour le Royaume-Uni.

Avec (AFP)

Afflux de migrants au Canada: appel à l'aide au gouvernement fédéral

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Face à l'afflux de migrants, Brian Pallister, le Premier ministre conservateur du Manitoba (centre), a demandé jeudi l'aide du gouvernement fédéral canadien, en souhaitant que Justin Trudeau trouve une solution avec le président Donald Trump.

Selon le chef du gouvernement provincial, les arrivées de migrants traversant illégalement la frontière canado-américaine ont "plus que doublé" au cours des dernières semaines, de même que les coûts de leur prise en charge.

Vendredi, le secrétaire américain à la Sécurité intérieure John Kelly est attendu à Ottawa pour y rencontrer son homologue canadien Ralph Goodale et le ministre de l'Immigration Ahmed Hussen, afin d'aborder notamment le dossier des réfugiés.

Ahmed Hussen a déclaré jeudi que les autorités canadiennes et américaines étaient en "contact permanent" sur les problèmes liés aux contrôles frontaliers et qu'il "en discutera" vendredi avec M. Kelly.

"C'est un problème du Canada, nous avons besoin du Canada pour le régler", a martelé Brian Pallister en conférence de presse, tout en précisant que "le Manitoba accueille le plus grand nombre de réfugiés par habitant de toutes les provinces canadiennes" et que la "forte hausse" d'arrivées de migrants met à l'épreuve les ressources de la province.

Le Premier ministre provincial a demandé de l'argent fédéral pour couvrir les coûts de traitement des demandes d'asile, des services de protection et de placement des mineurs, ou encore les services d'aide à l'emploi et au logement des réfugiés.

Brian Pallister a enjoint le gouvernement fédéral à prendre la situation en main et à "faire son travail".

Avec (AFP)

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